vendredi 29 février 2008

Sit And Go Endgame (SAGE) system

ETES VOUS SAGE ?

Quand appliquer le système SAGE ?

1) Vous êtes en Tête à Tête avec un seul adversaire à la fin d’un tournoi NoLimit !

2) Les Blinds sont grosses comparées aux Tapis (Si le plus petit tapis est 10 fois supérieur ou plus à la BB, SAGE ne peut s’appliquer !)

Même le grand Dan Harrington donne un mauvais exemple à la page 409 de Harrington on Hold'em, Volume II. Il décrit un scénario dans lequel vous êtes de BB avec Q7 os. Les blinds sont 3000-6000 $ avec des antes à 300 $ et c’est la 2ème main du tête à tête d’un tournoi. Votre adversaire a 35400$ devant lui et vous 144600$.

Cet adversaire au bouton envoie le Tapis ; Que faites vous ?

PI = (12 x 2) + 7 = 31.
R = $35,400 ÷ $6,000
La Table donne une valeur pour caller de 29 et on a 31 ! Un easy-call s’impose (en opposition avec ActionDan !

Article original de Lee Jones

Le S.A.G.E (résumé)

A. Déterminer un Index de Puissance (PI)
1. La “Puissance” de chaque carte est son rang : J=11, Q=12, K=13, A=15 (N’oubliez pas que l’As vaut 15!)
2. Prenez la “Puissance” de votre carte la plus haute et multipliez-la par 2.
3. Additionnez celle de la plus petite.
4. Si vous avez une paire, additionnez 22.
5. Si elles sont de la même couleur, additionnez 2.
6. Cette somme est l’Index de Puissance (PI)

B. Utilisation du PI
1. Calculer le Ratio (R) : Il est égal à la taille du plus petit tapis divisé par le montant de la big blind.
2. Comparer le PI par rapport au R.
3. Si le PI de votre main est supérieur ou égal à cette valeur TAPIS (Si vous êtes au bouton/SB) ou CALL (si vous êtes de BB).

C. Le Tableau S.A.G.E.

R

TAPIS (SB)

CALL(BB)

1

17

(TOUS)

2

21

17

3

22

24

4

23

26

5

24

28

6

25

29

7

26

30

Mise en pratique du S.A.G.E.

Exemple No. 1:
Les blinds sont de $500-$1,000. Blinds posées, le SB a $5,635 en chips et le BB a $2,865. Le SB a une paire de 3. Quel est son PI?

PI = (2 x 3) + 3 + 22 = 31

La BB a J-4 suited. Son PI = (2 x 11) + 4 + 2 = 28. La valeur du R est le plus petit tapis divisé par la BB : $2,865 divisés par $1,000, soit environ 3.

Si on regarde le tableau, le SB doit faire Tapis. Son PI de 31 est plus grand que la valeur du tableau (22). La BB doit caller; son PI est de 28 (plus grand que le 24 du tableau).

Exemple No. 2:
La Taille des tapis et les mains sont les mêmes, mais les blinds sont $200-$400. Qu’est-ce qui diffère ?

Le PI de la SB est toujours de 31, mais le R est maintenant de $2,865 divisés par $400, soit environ 7. En regard du tableau, le nombre du SB est de 26, il doit encore faire Tapis.

Mais pour la BB, qui a un PI de 28, elle n’a pas la valeur de 30 nécessaire pour caller. Elle doit donc folder si la SB fait Tapis.

mardi 26 février 2008

Le modèle ICM.

L’un des problèmes majeurs lié aux calculs d’équités dans un tournoi de poker est que les jetons changent de valeur au fur et à mesure que le tournoi évolue et que la valeur des tapis varie. De façon générale, dans les tournois à prix progressif, les plus courants de nos jours, les jetons ont plus de valeur dans un petit tapis que dans un grand tapis.
Si cela est bon à savoir, ce n’est bien évidemment pas suffisant pour effectuer des calculs précis. Les théoriciens ont donc cherché à développer des outils plus précis. L’un de ces outils, et celui qui est le plus utilisé actuellement dans les calculs d’équité de tournoi, est l’Independent Chip Model, ou ICM.

L’assomption de base du modèle ICM est extrêmement simple : chaque joueur a une chance de gagner le tournoi exactement égale à la proportion des jetons qu’il détient par rapport au nombre total de jetons. Ainsi, si vous avez 50% des jetons en jeux, vous avez 50% de chances de gagner le tournoi.

Le calcul des probabilités de terminer second est plus complexe. Vous allez tout d’abord supposer qu’un joueur particulier termine premier (avec une probabilité déjà déterminée au stade précédent). Ensuite, votre probabilité de terminer deuxième du tournoi vous sera donnée par la proportion des jetons que vous détenez une fois enlevés les jetons du premier du pool total de jetons. Effectuez cette exercice en supposant tour à tour que chacun de vos adversaires termine premier, et vous aurez votre probabilité de terminer second.

Cela est bien évidemment impossible à calculer instantanément, mais quelques petits exercices peuvent vous donner une bonne approche du problème.

Un p'tit logiciel ICM Trainer light est disponible ici ICM Trainer

Il est fournit par le site PokerStrategy (je ne sais pas s'il faut s'inscrire pour DL le programme)

Le setup (installation) est en langue germanique mais une fois installé vous pouvez le passer en français.

samedi 23 février 2008

Le Notre Paire

Une petite prière, tirée de Poker Cadillac (d'un auteur suisse !)


"Notre Paire qui est aux cieux et à ma table de poker

Que Ton nom soit semi-bluffé

Que Ta volonté soit faite sur la terre comme au flop

Donne-nous aujourd’hui notre main de ce jour

Pardonne-nous nos relances

Comme nous pardonnons aussi

A ceux qui nous ont relancé

Et ne nous soumets pas à la tentation

De relancer all-in hors position

Mais délivre-nous des cartes

Car c’est à Toi qu’appartiennent

Dans tous les clubs et les tournois

Le règne, la sur-relance et la gloire

Pour les checks des checks"

vendredi 22 février 2008

Les 10 commandements du joueur de Poker

Voici quelques principes à respecter pour gagner. En toute bonne conscience.

1 – Les écritures tu étudieras
La première chose à faire après avoir appris les règles et s'être familiarisé avec le jeu lui-même est d'étudier la technique. Cela ne s'invente pas. Les livres, les magazines, et les sites internet vous y aideront. Cela commence par la sélection des mains de départ selon votre position par rapport au bouton. Et par le respect d'une certaine discipline. Puisque le poker n'est pas -seulement- un jeu de hasard.

2 - Avant tes cartes, les autres joueurs observeras
Ne tombez pas en admiration devant vos cartes. Et d'ailleurs attendez pour les regarder que ce soit votre tour de parole. Avant, rien de mieux que guetter les réactions, les tics de vos adversaires quand ils découvrent les leurs. Au dernier moment, regardez-les et mémorisez-les une fois pour toutes. Tous vos sens doivent rester disponibles pour étudier la situation au fil du coup.

3 - Avant de miser, le temps tu prendras
Vous aurez parfois de nombreux éléments à analyser et des décisions difficiles à prendre. Prenez votre temps. Mais prenez-le aussi si la décision est évidente. Car si vous ne réfléchissez que lorsque vous avez un problème, votre comportement deviendra lisible par vos adversaires, même s'ils n'ont pas une licence en psycho! Obligez-vous à compter mentalement au moins jusqu'à 5 avant d'entreprendre une action, même évidente.

4 – Tes jetons, ne dilapideras pas
Arrêtez de penser que vous devez être de tous les coups. Comme les métros, il y en aura toujours un autre dans une minute. Donc ne jouez pas avec toutes sortes de mains improbables sous prétexte que la mise n'est pas énorme. Cela vous obligera parfois à passer pendant une demi-heure ou même davantage. Vous aurez alors le double désagrément de vous ennuyer et de vous faire traiter de "serrure" par les autres joueurs de la table. Mais tant pis, cela vaut mieux que de jeter votre argent par les fenêtres.

5 - Des petites paires te méfieras
Les paires servies entre les 2 et les 6, surtout si vous êtes en début de parole, sont très délicates à jouer. Votre position à la table avec de telles mains est primordiale, de même que le nombre de joueurs et le prix à payer. Il est important de calculer votre cote et votre espérance de gain, sachant que votre principale chance de remporter le pot est de réussir un brelan, ce qui arrive moins d'une fois sur 8 sur le flop.

6 - Tes relances tu doseras
L'une des subtilités du Texas Hold'em No limit est de savoir faire les bonnes relances. Ni trop faibles ni trop fortes. A la fois pour protéger votre cote et pour éviter d'être lu par vos adversaires. Par exemple, avant le flop, essayez d'être constant dans le montant de vos relances. De cette manière les autres joueurs ne sauront pas si vous avez un gros jeu ou si vous tentez de "voler" les blinds.

7 – Audacieux te montreras
A tous les stades du coup, n'hésitez pas à être agressif et à mettre vos jetons en premier si la main vaut la peine d'être jouée. Si par exemple vous n'avez pas la moindre paire mais un tirage couleur plus un tirage quinte sur le flop, ne soyez pas timoré avec vos jetons.

8 - Aux émotions, tu ne cèderas pas
Pas de panique. Que vous cherchiez à exploiter une quinte flush ou que vous choisissiez de risquer tous vos jetons sur un bluff, l'important est de garder votre lucidité en toutes circonstances. L'émotion est votre ennemie car elle vous empêche d'analyser toutes les informations dont vous disposez. Et risque de dévoiler votre propre jeu aux adversaires.

9-A l'adversité résisteras et les autres respecteras
Le poker est une rude école pour les nerfs. Les vôtres mais aussi ceux de vos adversaires. Vous gagnez? Contrôlez-vous par respect pour celui qui a perdu. Vous perdez? Ne vous découragez pas et ne vous énervez pas non plus. En tous cas, essayez!...

10 - De miracle n'attendras pas!
Ne tentez pas le diable avec un tirage lointain. Bien sûr, tout peut arriver. Mais surtout le pire, dans ces cas-là. Retenez les probabilités élémentaires et soyez rationnel. C'est la seule manière de mettre le hasard de votre côté. Au moins sur le long terme...

La Typologie des joueurs

Voici les 4 grands types de joueurs que vous trouverez au Poker (certains auteurs comme P. Hellmuth en rajoute 2 autres), mais l'avantage des 4 est de pouvoir les situer de façon spatiale.

  • Eléphant : joueur large et passif

L'éléphant est le type de joueur qui va perdre le plus sur le long-terme. Il essaie de rentrer dans un maximum de coups pour voir les cartes et quand il obtient du jeu, il ne mise pas assez pour pouvoir maximiser sa main. C'est un profil de jeu très répandu chez les débutants.

  • Souris : passif et serré

C'est un joueur très prudent dans la sélection de ses mains de départ. De ce fait, quand la souris rentre dans un coup, toute la table est au courant que ce joueur a un très bon jeu ! Sur le long-terme, ce type de joueur sera donc également perdant à cause de son manque d'audace.

  • Le Chacal : large et agressif

Le chacal est un joueur très déroutant ! Il rentre dans un maximum de coups avec toujours la volonté farouche de faire coucher ses adversaires. Son arme favorite ? Des mises et des relances élevées ! Il peut ainsi se constituer de vraies petites fortunes rapidement. Revers de la médaille, il peut aussi perdre gros tout aussi vite. Le chacal a tendance à gagner sur le long-terme, surtout s'il affronte des éléphants et des souris, car contrairement à ces joueurs, il est totalement imprévisible !

  • Le lion : serré et agressif

Le lion est un joueur à la fois imprévisible et prudent. Il rentre dans relativement peu de coups mais quand il le fait, il fait payer ses adversaires un maximum. Il a une très bonne connaissance des statistiques et il est capable de bluffer à bon escient. C'est le profil même du joueur qui est gagnant sur le long-terme.


Quelques probabilités au Hold'Em

Faisant suite à mon premier article, voici d'autres probas :

Probabilités liées à la nature de vos deux cartes

Une paire quelconque

05.88%

De même couleur (assorties)

23.52%

Consécutives non assortie (de couleur différente)

15.68%

Consécutives et assorties

03.92%

Une paire spécifique (ex : AA)

0,45%

Une main spécifique assortie (ex : AK à cœur)

0,30%

Une main spécifique non assortie (ex : KJ)

0,90%

Une main avec au moins un As (ou autre carte)

14,91%


Probabilités d'amélioration des 2 cartes au flop

une paire vers un brelan

10,77%

une paire vers un tirage couleur

1,12%

une paire vers un full

0,80%

une paire vers un carré

0.24%

Deux cartes vers une paire

29%

Deux cartes vers une double paire

2%

Deux cartes vers un trips

1,4%

Deux cartes assorties vers un tirage couleur

10,94%


Probabilités liées à la nature du flop (Flop seul, sans les Pockets)

Une paire

16.94%

Une brelan

00.23%

Suite assortie

00.21%

Suite hétérogène

03.47%

3 cartes assorties

05.17%

2 cartes assorties

55.06%


Probabilités liées à la nature du tableau final (Les 5 cartes communes, seules)

Une paire

42%

Au moins une paire

50%

4 cartes consécutives

17%

Tirage à quinte par le ventre

09%

4 cartes assorties

19%


Voila, l'idéal étant d'avoir une idée des pourcentages et non ces chiffres précis.

Petits rappels

Bienvenue sur ce blog de perfectionnement au Poker.


En pré-requis, quelques chiffres à connaitre par cœur.

Au Poker, il y a 52 cartes réparties en 13 cartes de 4 couleurs. Ce qui donne 1326 mains de départ possibles (Facile à compter : 52 cartes * 51 cartes / 2)

Si on ne tient pas compte des couleurs, il n’y a que 169 mains de départ.

Pour les mains assorties définies (comme AK), il n’y a que les 4 combinaisons possibles (Pique, Cœur, Carreau et Trèfle), ce qui donnera 0,3 % d'obtenir cette main (4/1326)

Pour les paires, il y a 6 combinaisons possibles, on aura donc 0,45% (6/1326)

Enfin, pour les mains non assorties, il y a 16 combinaisons possibles.

Encore des Chiffres : Statistiquement, on aura une paire toutes les 17 mains (5.85% = 0,45*13) (n’importe laquelle). Pour une paire définie (paire d’As par exemple), ce sera une toutes les 221 mains.

Voila, retenez bien ces chiffres précieux et la méthode pour les obtenir.